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Et après ?

Ven 4 Nov - 23:21
Le soir était en train de tomber. C'était la fin de journée. Il n'y avait pas eut d'événement particulier. Wilfrid avait la désagréable impression que le temps s'était figé. Comme si le temps n'avançait pas dans cette prison. Il ne restait qu'ici que pour son travail, il pouvait sortir lui. Mais il en était lui aussi prisonnier d'une certaine manière.

En levant le nez, il pu voir un bout de ciel. Ici, on en voyait presque jamais l'horizon. Il fallait l'imaginer. C'était un peu comme son avenir, celui d'après. Oui, Wil y croyait dur comme fer. Un jour il pourrait sortir d'ici, avec Alexie. Ils pourraient partir de ce pays maudit. Ils pourraient enfin se libérer de la mafia. Ils pourraient enfin vivre.

Pourtant, Wil n'arrivait pas à se projeter. Il ne pouvait imaginer ce futur. Être heureux un jour lui paraissait impossible. En fait, il ne savait même pas si il en était capable. Pendant des années, Wilfrid s'était réveillé la boule au ventre. Il avait l'impression qu'un monstre s'était installé dans ses entrailles et le dévorer jour après jour. Dormir lui était difficile, son sommeil était parsemé de cauchemars. Il passait des nuits blanches rien que pour éviter de se confronter à ses peurs. Son corps le dégoutait, le fait de manger ne lui procurait aucun plaisir. En fait Wil ne comprenait pas que quelqu'un puisse apprécier de s'alimenter. Comment quelqu'un peut manger par gourmandise ? C'était absurde.

L'infirmier profita d'être dehors pour sortir un paquet de clope. Une cigarette au bec, il en aurait presque oublié du pourquoi du comment de sa venu. La grande cours avait beau être sympas, il n'avait rien à y faire de particulier. Un gardien lui avait demandé de venir après une chute (?) d'un détenu. Celui-si souhaité que l'infirmier vérifie que tout vas bien avant de laisser le prisonnier repartir à ses activités.

Bref, au moins ça le faisait sortir de l'infirmerie.
Wilfrid Hammer
Wilfrid Hammer
Date d'inscription : 25/09/2016
Sam 5 Nov - 0:24
Un détenu tombe par terre, tel une grosse merde,  une vieille crêpe suzette, un vieux machin qui se ramasse lamentablement sur le sol, enfin vous avez compris le truc quoi. Je le regarde, dos appuyé contre un mur, j’ai même pas envie de rire tellement c’était nul. J’en viens même à bailler avant de me dire que je devrais peut-être l’aider ? Hum… Bon aller, j’y vais, il s’est sûrement fait mal. Je commence à bouger de mon mur mais un carnivor se ramène et piétine le pauvre mec à terre. Le respect ici, ça n’existe pas. Déprimant. Avant même que je vienne demander « ça va ? » au type au sol, le nouveau monsieur infirmier vient guérir les bobos. Bon bah voilà, cette histoire se termine bien finalement. J’éteins ma clope, m’approchant du nouvel arrivant puis lui tapotant gentiment dans le dos je balance, blasée.

-Merci bien m’sieur, le pauvre garçon s’est fait piétiné.

Je sors une clope de mon paquet, accompagnant le jeune homme dans sa dose de nicotine du soir. Recrachant la première fumée, je reprends sur le même ton.

-Alors, la prison, ça vous plait ? Vous avez peut-être bossé dans le même genre d’établissement avant doc’ ?

Ouai, je savais à peu près qui se trouvait face à moi, lui, sûrement pas.
Lexy Sanders
Lexy Sanders
Date d'inscription : 15/12/2015
Sam 5 Nov - 1:18
La chute n'était ps soucie principale. Le jeune prisonnier s'était serte fit mal en tombant, un hématome ou deux. Mais le problème venait surtout qu'il s'était fait ensuite piétiné. Ce n'était pas difficile à comprendre. On voyait très clairement les traces de chaussures sur les vétements de la victime.

Accroupi, une clope au bec, Wil lui demanda comment il se sentait. Le diagnostique était simple, si le prisonnier se relever c'est que ça devait aller. Sinon effectivement, il y avait un problème. Au bout de quelques minutes, la victime finit par se relever. Wilfrid l'invita tout de même à se rendre à l'infirmerie, histoire de voir si on ne pouvait pas améliorer un peu les choses. Surtout que si le mec se faisait victimiser de la sorte, il devait avoir un sacré paquet de blessures.

Bien, il le verrait plus tard. De toute façon, c'était la fin de journée. Wil avait encore assez de temps pour prendre une pause mais pas assez pour faire une vraie consultation. De toute façon, il n'avait pas de motivation.

Wil se leva et se dirigea tranquillement vers l'infirmerie. Une journée terminée sans ennuie c'était toujours ça de pris.

-Merci bien m’sieur, le pauvre garçon s’est fait piétiné.

Wil haussa les épaules. Dans cette prison, il ne servait pas à grand chose. Il mettait des rustines sur des pneus crevés. C'était pas tellement passionnant... et surtout inutile. Le contact avec les patients n'étaient pas non plus géniaux. Wil avait appris pas mal d'insultes ces derniers temps.

Néanmoins cette prisonnière était différente. Elle n'avait pas encore dit d'insulte. Elle avait été poli et avait même simuler de la compation. Bravo. Magnifique.

-Alors, la prison, ça vous plait ? Vous avez peut-être bossé dans le même genre d’établissement avant doc’ ?

Ils avaient même la passion de la nicotine en commun. Elle pouvait surement tenir une conversation intéressante.

-On peut dire ça.

Entre les criminels en liberté et ceux en cage, la différence c'est qu'ici, ils hésitent avant de vouloir vous frapper.

-et vous ? ça fait longtemps que vous êtes là ?

Comment s'appelle-t-elle et pourquoi est-elle ici ? C'est le genre d'info qui pourrait être intéressante. Et puis, ne mentons pas. Elle était plutôt mignonne.

Alors qu'il écoutait sa réponde, Wil entendit son biper sonner. Pendant un instant, il se figea. L'infirmier prit une respiration, histoire de ne pas se mettre à paniquer. La mafia allait lui demander de faire quelque chose. Il le savait. C'était le moment de remplir son contrat.

Il prit une deuxième cigarette. A ce rythme là, il finirait paquet dès ce soir.

Wilfrid Hammer
Wilfrid Hammer
Date d'inscription : 25/09/2016
Sam 5 Nov - 5:25
-On peut dire ça.

A première vue, monsieur l’infirmier ne semble pas très bavard. Une mauvaise journée peut-être ?

-et vous ? ça fait longtemps que vous êtes là ?

Bon bah je m’étais trompée, il me renvoie la question, signe qu’il veuille allonger la conversation. Ce n’est pas pour me déplaire, je n’ai rien d’autre à faire, il fallait bien trouver de quoi occuper ma soirée.

- Un an et demi je dirais. Ça fait bizarre de se faire vouvoyer, vous pouvez me tutoyer, hein.

Un son se fait entendre et bizarrement, le réparateur de bobos semble perturbé par celui-ci. Que caches-tu doc’ ? Il y a quelque chose de louche avec ce brun, je finirais bien par découvrir ce que c’est. Une nouvelle clope en bouche, il fait comme si de rien n’était, encore plus suspect. Sortant mon briquet de mon soutif, j’allume sa clope, remettant le feu à sa place, je décide d’aborder le fruit de mon interrogation.

-Un problème doc’ ?

Mes émeraudes plongeant dans ses saphirs, je continue de tirer sur ma clope, bien décidée à découvrir ce que cache le nouvel infirmier.

-Vous sembliez perturbé juste avant.

Je garde mon éternelle attitude de blasée alors qu’intérieurement, je souris. J’ai l’impression que quelque chose d’intéressant va arriver et ça, j’aime. Si monsieur ne me dit rien, j’irai enquêter sur son cas plus tard.

-Dites-moi doc’, pourquoi venir travailler dans un lieu aussi dangereux ? Comment en êtes-vous arrivez là?

Toujours essayer d’en apprendre un max sur les gens, ça s’avère toujours utile. J’allais reprendre mon interrogatoire avant d’être coupée par la vibration de mon tel. Je le sors immédiatement de ma poche histoire de voir si ça vaut la peine d’y répondre. Non, rien d’important pour le moment, seulement des informations sur un gardien qui me seront utiles plus tard. Je finis par ranger mon portable, fixant de nouveau dans les yeux le jeune homme, attendant les renseignements.
Lexy Sanders
Lexy Sanders
Date d'inscription : 15/12/2015
Sam 5 Nov - 12:42

- Un an et demi je dirais. Ça fait bizarre de se faire vouvoyer, vous pouvez me tutoyer, hein.

Un an et demis. C'est long, terriblement long. Elle avait l'air en bonne santé. Si cette fille en était capable, Alexie réussirait aussi. On pouvait survivre dans cette prison, ça pouvait le faire.

Le bruit du biper le déstabilisa. Bordel, il savait qu'il aurait un jour des ordres de la "famille" a réaliser, mais il aurait aimé attendre. Il avait une sorte d'espoir fou que ces événements n'arrivent jamais. Que ce biper reste silencieux pour toujours. Dommage il venait de sonner à l'instant même.

C'est fou comme la vie pouvait se foutre de sa gueule.

Alors que Will sortait une deuxième cigarette, la prisonnière attrapa un briquet caché dans son soutien gorge et lui alluma sa clope. Il la remercia. C'est qu'elle était presque sympathique. Leur regard se croisèrent. L'infirmier détestait cette attitude. C'était exactement la même que celle d'Alexie quand elle cherchait à savoir quelle connerie il avait encore fait. C'était la gestuelle des personnes qui cherchaient des infos. Cette femme voulait apprendre des informations personnelles sur lui.

Si les yeux étaient le reflet de l'âme, les siens devaient être immonde.

Un prisonnier qui a des infos compromettantes sur un membre du personnel... Pour elle c'était le meilleur moyen de le faire chanter. Et puis ce n'était pas comme si il n'avait rien à cacher. Malgré son inquiétude, Will eut un petit sourire. Tout allait bien, parfaitement bien.

-Vous sembliez perturbé juste avant.

-C'est que je n'ai pas encore prit mes marques ici.
".. Et je ne sais pas encore si je vais devoir tuer quelqu’un ou non. ". Cette pensée le tyrannisait. Il avait peur, terriblement peur. Les événements allaient le pousser à devenir un meurtrier. Wil allait avoir du sang sur les mains. Ca l’empêchait de dormir, de manger, de vivre.

-Dites-moi doc’, pourquoi venir travailler dans un lieu aussi dangereux ? Comment en êtes-vous arrivez là?

Pourquoi ? Comment donner une réponse convenable ?

-C'est un concours de circonstance.

Ce qui était vrai en soi. Pour le reste, il n'avait pas envie d'y penser. Mais alors vraiment pas. Les souvenirs peuplaient déjà beaucoup trop son subconscient, il n'avait pas besoin de les avoir maintenant. Et puis il y avait ce message.

La portable de la prisonnière vibra et elle le sortie immédiatement. Wil en profita pour lire le message qui lui était destiné.

"Récupère le portable de Lexy Sanders"


Il ne put s’empêcher d'avoir un soupir de soulagement. Au moins, ce n'était pas un meurtre. C'était juste un vol. Wil n'avait aucune idée de comment il allait faire. Il ne savait même pas qui c'était d'ailleurs. Soulagé, Wilfrid lui demanda :

-Je m'appelle Wilfrid Hammer. Et vous ?
Wilfrid Hammer
Wilfrid Hammer
Date d'inscription : 25/09/2016
Sam 5 Nov - 19:49
-C'est un concours de circonstance.

Il ne parlera pas plus. Le brun ne semble pas vouloir donner d’informations sur lui, concernant son passé. Tentative d’extirpation d’infos, ratée. Va falloir essayer autre chose alors. Le soupire que lâche l’infirmier atteint mes oreilles. Est-ce de la blasance ou du soulagement ? Je le vois ranger son appareil dans la poche. Je me demande de qui était le message pour une réaction pareille de sa part.

-Je m'appelle Wilfrid Hammer. Et vous ?

-Lexy Sanders.

Je n’hésite pas un instant à répondre, à quoi bon cacher son identité après tout ? Quoique l’attitude de ce Wilfrid est suspecte. Il se présente de but en blanc et me demande d’en faire autant juste après avoir consulté son message. Un rapport entre les deux ou souhaite-t-il seulement changer de sujet et continuer la discussion ? Qu’essayes-tu de dissimuler doc’ ?

-Je ne sais pas qu’elles sont les nouvelles mais semblez…soulagé ? Quelque chose de bien vous attend ?

Je termine ma cigarette, écrasant de mon pied le filtre. Et un mégot de plus sur le sol de la prison ! Le jeu commence maintenant. Je revête un nouveau masque, un sourire en coin se dessine sur mes lèvres, ma voix devient joueuse.

-Dites-moi doc’, ne cacheriez-vous pas quelque chose ? Le genre de chose dont très peu de personnes sont au courant.

Je viens coller dangereusement mon corps à celui du brun, me permettant de prendre sa clope au passage pour la caler entre mes lèvres. Mon regard baignant dans le sien, je reprends dans mes propos après avoir recraché la fumée.

-Vous pouvez me le dire à moi, je sais me montrer très compréhensive.
Lexy Sanders
Lexy Sanders
Date d'inscription : 15/12/2015
Sam 5 Nov - 23:29
-Lexy Sanders.

C'était elle. Les cheveux blonds, un visage souriant, une personne sympathique... Mais il allait devoir lui prendre son portable. C'était essentiel, même vital. C'était surprenant de recevoir ce message maintenant. Si c'était une coïncidence, elle était énorme. Mine de rien, Wil fit le tour de la cours du regard. Essayant de noter qui était là. Si cela avait été prévu pour qu'il soit avec Lexy à ce moment là, c'est qu'il y avait forcément un observateur.

-Je ne sais pas qu’elles sont les nouvelles mais vous semblez…soulagé ? Quelque chose de bien vous attend ?

Il lui répondit par un sourire. Avez-t-il besoin de répondre ? Elle spéculait. C'était parfait. Il n'y avait rien d'étonnant que la famille veuille son portable. Cette fille devait être une mine d'informations. C'était sans doute pour ça qu'elle était encore en vie et qu'elle ne soit pas trop amoché. Elle devait pouvoir faire chanter un bon nombre de personne dans la prison en échange de sa protection. C'était malin. C'était une adversaire redoutable. Le portable qu'elle possedait devait lui vitale. Dommage, cela l'était aussi pour lui et sa sœur. Encore fallait-il pouvoir lui voler l'appareil...

-Dites-moi doc’, ne cacheriez-vous pas quelque chose ? Le genre de chose dont très peu de personnes sont au courant.

C'était une question rhétorique. De celles qui sont prononcées rien que pour mettre terriblement mal à l'aise. La réponse de Wil n'était pas important, sa réaction l'était. Un silence était coupable.

-Je ne suis pas médecin, mais infirmier.

Elle a finit sa clope, jette le mégot à terre. Puis, comme si de rien n'était, elle se colla à lui pour se servir une cigarette. Ce contact physique mit alors Wilfrid très mal à l'aise. Du fait qu'elle était joli, mais aussi parce qu’il détestait les contacts physiques. Il avait toujours peur que les gens puissent deviner, rien qu'au contact, ce qu'il était. Méfiant, il vérifia tout de même qu'elle ne lui avait rien volé. Wil avait assez fréquenté les voyous pour connaitre ces magouilles.

Il eut tout de même le reflex de reculer d'un pas.

Elle le regardait de nouveau droit dans les yeux. Cette fille, Lexy, avait bien compris que cela le mettait mal à l'aise. L'infirmier avait envie de se barrer, de quitter la prison et de retourner à son logement. De faire comme si rien ne s'était passé. Elle était était beaucoup trop perturbante... Et beaucoup plus tordu que lui pour trouver des infos.

C'était peut-être une solution, l’appétait avec des infos et ensuite lui voler son portable. De toute façon, il allait falloir réfléchir, histoire de ne pas se faire griller tout de suite.

-Vous pouvez me le dire à moi, je sais me montrer très compréhensive.

-J'en suis certain.

Ce n'était même pas sur ton ironique.

-Allons Lexy, vous savez très bien que c'est la vie privé doit rester privé. En particulier pour les gardiens et les membres du personnels. Sinon, cela serait beaucoup trop facile d'obtenir ce que l'on veut pour les prisonniers.

Avec un ordi, Alexie aurait vite fait le tour. Elle aurait trouver toutes les infos en 3 secondes sans aucun problème.

-Par contre, en tant qu'infirmier, je suis obligé de respecter le secret médical. Alors si vous avez besoin d'un oreille, vous pouvez venir à l’infirmerie si ça vous chante. Ou même allez voir les psy, ils sont très compétent.

Aimable, serviable, banal, Wil n'était pas surprenant. Les cicatrices qu'il avaient sur les poignets l'étaient, le tatouage, les marques de brulures, les cicatrices sur sa cuisse, tout ça était surprenant. Il y avait cette maigreur, ce dégout de la nourriture, de lui même, son passé ou encore le peur de devenir comme son père... Tout ces éléments étaient des infos intéressantes. Tout comme le fait qu'il avait sa sœur présente ici et qu'il était arrivé ici quasiment en même temps.

La demoiselle devait elle aussi avoir des secrets.
Wilfrid Hammer
Wilfrid Hammer
Date d'inscription : 25/09/2016
Dim 6 Nov - 17:55
L’infirmier est mal à l’aise, ça rend le jeu encore plus divertissant. Monsieur n’aime pas le contact ? C’était d’une évidence, rien qu’en le fixant dans les yeux, je pouvais observer un malaise. Un manque de confiance en lui ? La peur de quelque chose ? Je n’en sais rien encore, mais ça ne tardera à éclater au grand jour. Ce qui est désormais irréfutable, c’est qu’il cache quelque chose qui lui causera des problèmes si ça se sait au vu de ses réactions. Quand les mots ne viennent pas, il faut faire parler le corps.

-J'en suis certain.

Il comprend que mes paroles sont vraies mais a-t-il saisi le double-sens ? Allez savoir.

-Allons Lexy, vous savez très bien que c'est la vie privé doit rester privé. En particulier pour les gardiens et les membres du personnels. Sinon, cela serait beaucoup trop facile d'obtenir ce que l'on veut pour les prisonniers.

C’est pour cette raison que je m’intéresse à la vie de tous, c’est une solution comme une autre pour rester en vie dans cette prison. Enfin, c’est surtout pour occuper mes journées et dire bye bye à l’ennui.

-Par contre, en tant qu'infirmier, je suis obligé de respecter le secret médical. Alors si vous avez besoin d'un oreille, vous pouvez venir à l’infirmerie si ça vous chante. Ou même allez voir les psy, ils sont très compétent.

Mon sourire s’accentue. Il est arrivé récemment, ça se sent dans sa façon de parler. Dans cette prison, beaucoup de choses ne sont pas respectées, la plupart des gardiens sont corrompues, les psys sont tordus, certaines personnes du corps médical aussi, on ne sait plus à qui faire confiance. Mais je trouve ça mignon autant d’innocence. Je fais un pas en arrière, conservant la clope de monsieur et mon regard dans le sien.

-C’est gentil autant d’attention mais les psys c’est pas ma tasse de thé et je me blesse peu souvent, la violence c’est pas mon truc.

Je lui fais un beau sourire, fumant un peu de ma enfin sa dose de nicotine. Mon portable vibre une nouvelle fois. Qui est-ce encore ? Je regarde vite fait, toujours la même personne, ça attendra.

-Dans vie privée, il y a « privée ». C’est justement ce mot qui incite l’individu à vouloir en savoir davantage. L’humain a toujours aimé braver les interdits après tout.

Il vient d’arriver et pourtant, il m’oblige à poser ma curiosité sur lui. Il a quelque chose de pas net et ses réactions parlent pour lui, il ne sait les cacher et se trahit lui-même, c’est amusant. Je me rapproche une nouvelle fois, lui glissant sa clope dans la bouche. Un baiser indirect ? Allez savoir pourquoi cette pensée m’a traversé l’esprit. Je caresse doucement sa joue avant de reprendre un peu de distance.

-Vous vous proposez d’être une oreille à laquelle je peux me confier ? C’est bien aimable, j’aimerai vous rendre la pareille. En quoi puis-je vous être utile ?

Malgré la gentillesse dont je fais preuve, je garde mon sourire provocateur et mon regard allant avec.
Lexy Sanders
Lexy Sanders
Date d'inscription : 15/12/2015
Lun 14 Nov - 19:26
La jeune femme était en train de sourire.

-C’est gentil autant d’attention mais les psys c’est pas ma tasse de thé et je me blesse peu souvent, la violence c’est pas mon truc.

Les psychologues étaient rarement "une tasse de thé". Il y avait assez peu de gens à l'aise avec ça. L'infirmier préférait lui aussi les éviter. Il y en avait trop vu pendant un moment. Ces personnes là avaient beaucoup de pouvoir sur les gens, en mal... mais aussi en bien. Malheureusement, pour le moment Wil en avait beaucoup trop vu les effets négatifs. Il comprenait cette réaction.

Lexy n'était pas violente, à ses dires, ce qui expliquait cette histoire de portable. Elle devait faire chanter les trois quart de la prison avec ses informations. Wilfrid n'avait pas envie d'être sa prochaine victime.

-Dans vie privée, il y a « privée ». C’est justement ce mot qui incite l’individu à vouloir en savoir davantage. L’humain a toujours aimé braver les interdits après tout.

Et pour ça que certains finissent en prison. . Alors qu'il était en train de l'écouter, elle s'approcha de lui et... lui mit sa clope dans la bouche ? C'était une sorte de baiser indirect. Il eut une nouvelle fois un mouvement de recule. Elle lui caressa doucement la joue. Ce qui eut comme répercussion de le faire rougir. Wilfrid commençait à ne plus quoi faire.

-Vous vous proposez d’être une oreille à laquelle je peux me confier ? C’est bien aimable, j’aimerai vous rendre la pareille. En quoi puis-je vous être utile ?

Elle continuait de le regarder dans les yeux. Cette fille ne lâchait rien. Elle avait compris ce qui le mettait mal à l'aise et l'utilisait à outrance. Lexy lui rappelait des personnes qui lui avaient fait beaucoup trop de mal. Elle savait utiliser des leviers dangereux pour Will. L'infirmier avait l'impression d'être en position de faiblesse.

Il essaya de ne rien laisser paraître, mais c'était peine perdu. Avant de reprendre la parole, il réussit néanmoins à reprendre un de peu constance. Au moins pouvait-il éviter de bredouiller.

-Je vous remercie, mais... Pour le moment la seule chose qui pourrait m'être utile ça serait une personne qui se dévoue à passer le balais à l'infirmerie. Mais c'est tout.

Wilfrid prit une respiration. Pour récupérer ce portable, il allait devoir réfléchir à un plan. Il ne pouvait pas foncer tête baissée, surtout maintenant. La situation n'allait pas tarder à dégénérer. L'infirmier savait que Lexy serait plus forte à ce jeux.

-Allez, à bientôt.

Il la salua puis dirigea tranquillement vers l'infirmerie. Non, ce n'était pas une fuite, juste une retrait stratégique.
Wilfrid Hammer
Wilfrid Hammer
Date d'inscription : 25/09/2016
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